Comment naît ACDIC ?

ACDIC : Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs, association apolitique, non confessionnelle, non tribale, à but non lucratif, est une association de la société civile camerounaise créée en 2003. Elle capitalise une expérience de 20 ans en milieu rural au sein du Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD). Lorsque la crise économique mondiale secoue les économies africaines et les paysans dans les années 89-90, ce dernier dans sa mission d’appui aux organisations paysannes qui constituent en n’en pas douter, le creuset du développement au Cameroun, et de promotion des exploitations familiales encourage les petits paysans à diversifier leur source de revenus en se lançant dans l’aviculture afin d’avoir de l’argent tout au long de l’année. Toutes les conditions semblent réunies pour que ce projet de développement dont les premières expériences sont lancées en 1996, soit un succès. Mais deux ans plus tard, les agriculteurs devenus aussi éleveurs, semblent se décourager, ils cessent d’acheter des poussins. En examinant le problème de près avec les paysans, les responsables du SAILD se rendent à l’évidence que si les agriculteurs se découragent, ce n’est pas faute de volonté, c’est qu’ils ne peuvent pas faire face à la concurrence déloyale que leur impose le marché local avec l’importation des découpes de poulet congelé.

L’analyse détaillée montrera plus tard qu’il est tout aussi dangereux pour l’économie nationale, les petits métiers urbains, et même pour la santé des populations. Ainsi, le SAILD s’engage dans un plaidoyer pour arrêter ces importations de poulets facteur aggravant de la pauvreté en milieu rural. Une campagne est lancée dans ce sens à travers le journal La Voix Du Paysan. Il s’agit d’alerter l’opinion sur les dangers des importations et susciter l’indignation des populations. Mais la question n’est pas aussi simple que ça. De nombreux intérêts sont en jeux : certes la situation économique des petits paysans se détériore à vue d’œil, mais les importations de poulet congelé enrichissent quelques gros investisseurs ainsi que les bureaucrates qui leur facilitent l’obtention des autorisations nécessaires.

Avec l’aide de ses partenaires européen et Africain, le SAILD décide d’ajouter au plaidoyer, une action de lobbying. Mais s’étant spécialisé dans les actions de terrains en milieu rural, il ne se reconnaît pas totalement dans cette nouvelle approche dont la dimension socio-politique n’est pas à négliger. D’où la décision unanime de créer une structure adaptée et chargée de porter la campagne de plaidoyer et de lobbying sur le thème de l’importation du poulet congelé au Cameroun. Ainsi naît l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs, ACDIC.

 

Comment naît ACDIC ?

ACDIC : Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs, association apolitique, non confessionnelle, non tribale, à but non lucratif, est une association de la société civile camerounaise créée en 2003. Elle capitalise une expérience de 20 ans en milieu rural au sein du Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD). Lorsque la crise économique mondiale secoue les économies africaines et les paysans dans les années 89-90, ce dernier dans sa mission d’appui aux organisations paysannes qui constituent en n’en pas douter, le creuset du développement au Cameroun, et de promotion des exploitations familiales encourage les petits paysans à diversifier leur source de revenus en se lançant dans l’aviculture afin d’avoir de l’argent tout au long de l’année. Toutes les conditions semblent réunies pour que ce projet de développement dont les premières expériences sont lancées en 1996, soit un succès. Mais deux ans plus tard, les agriculteurs devenus aussi éleveurs, semblent se décourager, ils cessent d’acheter des poussins. En examinant le problème de près avec les paysans, les responsables du SAILD se rendent à l’évidence que si les agriculteurs se découragent, ce n’est pas faute de volonté, c’est qu’ils ne peuvent pas faire face à la concurrence déloyale que leur impose le marché local avec l’importation des découpes de poulet congelé.

L’analyse détaillée montrera plus tard qu’il est tout aussi dangereux pour l’économie nationale, les petits métiers urbains, et même pour la santé des populations. Ainsi, le SAILD s’engage dans un plaidoyer pour arrêter ces importations de poulets facteur aggravant de la pauvreté en milieu rural. Une campagne est lancée dans ce sens à travers le journal La Voix Du Paysan. Il s’agit d’alerter l’opinion sur les dangers des importations et susciter l’indignation des populations. Mais la question n’est pas aussi simple que ça. De nombreux intérêts sont en jeux : certes la situation économique des petits paysans se détériore à vue d’œil, mais les importations de poulet congelé enrichissent quelques gros investisseurs ainsi que les bureaucrates qui leur facilitent l’obtention des autorisations nécessaires.

Avec l’aide de ses partenaires européen et Africain, le SAILD décide d’ajouter au plaidoyer, une action de lobbying. Mais s’étant spécialisé dans les actions de terrains en milieu rural, il ne se reconnaît pas totalement dans cette nouvelle approche dont la dimension socio-politique n’est pas à négliger. D’où la décision unanime de créer une structure adaptée et chargée de porter la campagne de plaidoyer et de lobbying sur le thème de l’importation du poulet congelé au Cameroun. Ainsi naît l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs, ACDIC.

Ses missions

 Ses missions

L’ACDIC s’intéresse aux choix politico-économiques opérés, en dénoncer les conséquences néfastes, et propose des alternatives crédibles afin que l’économie soit mise au service de la communauté. Elle constitue en effet un cadre d’action pour les citoyens. Elle fait essentiellement dans le plaidoyer et lobbying avec pour vision et objectif de :

  • Promouvoir une société à environnement socioéconomique plus sain, équitable, transparent et porteur de rapports constructifs, positifs et sauvegardant les intérêts de tous et de chacun.
  • Animer une veille citoyenne sans frontières sur les choix et la qualité de vie ;
  • Renforcer la prise en compte des intérêts des masses populaires et accroître leur participation dans la gestion des affaires publiques.
  • Inciter les responsables des affaires publiques à plus de transparence, de justice, de performance et de reddition de compte dans l’exercice de leurs mandats ou fonctions

Organisation

Organisation

L’ACDIC fonctionne sur base associative avec un organigramme qui comprend : Une Assemblée Générale, un Comité Directeur, un Bureau Exécutif, des structures décentralisées et un Secrétariat Permanent. Ces instances sont les unes décisionnelles, opérationnelles ; les autres décentralisées.

  • Décisionnelles : L’Assemblée générale, le Comité exécutif, le Bureau exécutif
  • Opérationnelle : Le Secrétariat permanent
  • Décentralisées : Les représentations régionales, départementales et celle de l’étranger

Vie associative

Vie associative 

Le membership de l’ACDIC est constitué essentiellement de personnes physiques. On en compte plus de 12 500 régulièrement inscrits, et son système d’information par SMS et mails : ACDIC-INFO compte environ 200 000 abonnés qui font lire nos messages par plus d’un million cinq cent mille personnes. L’ACDIC, consciente de la nécessité de fédérer les énergies aux échelles nationales et internationales, travaille à la construction de groupements informels et de réseau dans le sens de la défense de certains intérêts collectifs particuliers.

Ressources

 Ressources 

Les ressources de l’ACDIC sont tirées des contributions financières, matérielles, intellectuelles de ses membres, sympathisants et bailleurs de fonds institutionnels nationaux, d’organisations internationales et d’autres donateurs étrangers.

 

Méthodologie

Méthodologie 

La stratégie d’intervention de l’ACDIC est celle du plaidoyer et lobbying. En amont, elle procède à des enquêtes, des études. Elle informe, communique, accompagne, facilite sensibilise aussi en faisant des propositions le cas échéant. Afin de se faire entendre pour la prise en compte des intérêts collectifs, elle peut recourir à des actions de médiation, de dialogue, ou de pression sur les détenteurs d’enjeux.

Quatre champs d’actions prioritaires

L’ACDIC s’intéresse aux intérêts collectifs en général.

1-     Souveraineté alimentaire

Notre vision : Une agriculture fondée sur l’efficacité et l’efficience des exploitations familiales ; Une agriculture qui permet d’assurer la sécurité alimentaire et de procurer des revenus décents à ses actifs ; Une agriculture qui donne une nourriture de qualité aux consommateurs à un prix juste et équitable.

Notre objectif général : Contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins d’alimentation des populations, au développement économique et social, à la réduction de la pauvreté et des inégalités entre les régions et entre les camerounais.

Nos objectifs spécifiques : Garantir la sécurité alimentaire des populations là où elles vivent et travaillent ; Réduire la dépendance alimentaire nationale dans une perspective de souveraineté alimentaire ; Promouvoir les productions locales et les exploitations familiales ; Promouvoir les relations Producteurs/consommateurs ; les relations Producteurs/opérateurs économiques.

2-     Renforcement de la société civile

Contribuer au renforcement de la SOCIETE CIVILE camerounaise et sou régionale par la mise en place des plates-formes, coalitions et autres réseaux d’associations de la société civile.

3-     Veille citoyenne

4-     Bonne gouvernance

-          Faire le monitoring des actions gouvernementales ;

-          Impliquer les citoyens dans la participation et le contrôle de l’action publique

-          Traquer et dénoncer les écarts de comportement

-         Suivre les effets et impacts de nos interventions

Des actions concrètes

 Des actions concrètes

En une décennie, l’ACDIC a marqué l’environnement économique et sociopolitique Camerounais, voire africain non seulement par ses différentes campagnes abouties, mais également par ses propositions de solutions et d’alternatives crédibles aux problèmes soulevés :

  • Poulets congelés importés : La campagne contre les importations de découpes de poulets congelés qui non seulement ruinait les producteurs locaux mais aussi nuisait à la santé des populations a abouti à l’arrêt des importations en 2006. Aujourd’hui l’aviculture locale a redécollé. Ce sont des dizaines de milliers de familles qui ont recouvrés des revenus de l’aviculture et la consommation nationale de poulet local a tiré vers le haut la production.
  • Grippe aviaire : La campagne initiée par l’ACDIC a contribué à mieux informer le population et à juguler les effets néfastes sur la psychologie des consommateurs de viande aviaire.
  • Bonne gouvernance : En 2008, la mise à nu du système de détournements de fonds destinés aux agriculteurs par des fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a fortement contribué à la baisse des faits de corruption et de détournement dans les circuits d’encadrement agricole.
    • Souveraineté alimentaire : La campagne pour la souveraineté alimentaire, même si elle est toujours d’actualité a permis d’ouvrir les yeux des citoyens sur les atouts « du produire et du consommer local ». Dans le même registre, on citerait :

-          La campagne « Crise du Maïs » 

-          La campagne « Zéro produit alimentaire importé au Comice agropastoral ». L’ACDIC va lancer avec succès en 2010 une Coalition d’organisations de la société civile (60) pour le comice agropastoral du pays, 23 ans après sa dernière édition. La campagne porte sur la restriction de certains produits alimentaires importés productibles localement. A travers des « Journées nationales de dégustation », l’ACDIC et la COSAC vont élaborer et proposer des alternatives efficaces aux importations, notamment le fameux pain enrichi aux farines locales qui a connu un immense succès public depuis lors.

  • Pacte pour le développement rural : A l’ occasion des élections présidentielles de 2011, un pacte a été élaboré et proposé aux candidats dans l’optique de révolutionner le développement rural. 19 candidats et pas des moindres sur 23 ont signé le pacte qui reste encore aujourd’hui un document de référence pour le développement rurale.

Des acquis et atouts certains

 Des acquis et atouts certains

En dix ans d’existence et à la force de ses actions, l’ACDIC peut se targuer d’avoir des atouts indiscutables qui font d’elle une association majeure de la société civile camerounaise et sous régionale :

-          Une bonne connaissance de l’environnement sociopolitique et économique du Cameroun et de la Sous-région ;

-          Une bonne connaissance du milieu rural et des producteurs agropastoraux ;

-          Une crédibilité certaine auprès des pouvoirs publics ;

-          Un large courant de sympathie dans l’opinion ;

-          Une expérience affirmée en matière de plaidoyer, de lobbying, de sensibilisation et de communication de masse ;

-          Une expérience éprouvée en matière de revendication citoyenne (Pétitions, manifestations …)

-          Une équipe de permanents chevronnés ;

-          Une expérience éprouvée de travail en partenariat avec les pouvoirs publics : Cas de l’organisation des journées de dégustation et l’organisation du comice agropastoral;

-          Un membership consistant ;

-          Une présence effective dans toutes les régions grâce à ses structures décentralisées;

-          Un tissu dense de partenaires dans la Sous-région.